N°4 - Novembre 1999

ANFAS Contact continue. L'équipe de rédaction a déjà reçu quelques propositions d'articles qui seront diffusés au gré des publications à venir. C'est au travers de vos articles souvenirs que nous écrirons l'histoire des FAS au quotidien, celle qui ne sera pas dans les livres. Nous vous remercions de votre collaboration future et spontanée. Et merci à nouveau à ceux qui ont déjà fait parvenir leur écrit.
L'équipe de rédaction. C.Auzépy-Thor-11 r. Chanez-75781 PARIS 16° 

Le mot du Président

Extraits de l'allocution du Président lors de l'A.G. de Mont de Marsan.

En présence du Général Maurin, premier commandant des FAS, du Colonel Collard, des Lt-Cl Garineau et Dargelosse de la Base de Mont de Marsan, de l'équipage de marque Mirage 4 : le Colonel Jeanjean et le Général Barbe, ainsi que les membres de cette première équipe : Robert Rouxel, Jean-Marc Liotard, Jean-Michel Maignal, Pierre Planès, du journaliste Hervé Beaumont et de Dominique Blanchard, ancien rédacteur en chef d'Air Actualité.

" Je voudrais que nous ayons une pensée pour deux de nos amis, le Cdt Raymond Pardaillan et le Ltt James Martin, morts en service aérien commandé sur cette base de Mont-de-Marsan le 7 octobre 1977, il y a 22 ans. Nous leur dédions cette assemblée générale.

L'Anfas a maintenant 5 ans d'existence. A ceux qui nous rejoignent pour la première fois, je rappelle que nous étions déjà ensemble, en assemblée générale :
- le 2 décembre 1995 à Taverny,
- le 4 juillet 1996 à Cazaux, lors de la dissolution du " Bretagne ",
- le 25 septembre 1997 à Taverny avec, en invité, les anciens des Groupes Lourds,
- le 13 juin 1998 à Apt pour la fermeture du plateau d'Albion,
et aujourd'hui, à la base de Mont-de-Marsan, en visite studieuse et pour remuer nos souvenirs.
Je suis conscient que le fait essentiel de cette journée est la visite de l'escadron " Gascogne ". Je vais donc aller à l'essentiel.
Le plan de mon exposé est en trois parties :
- Dans la première, je rappellerai qui nous sommes et ce que nous avons fait,
- Dans la deuxième, notre trésorier, Alexandre Jourdan vous présentera le bilan 1998 et vous demandera de voter le quitus,
- Dans la troisième partie, je parlerai des actions en cours et à venir et avant de conclure, nous ferons un tour de salle pour les questions diverses.

Tout d'abord les principes de base de notre association.

Les objectifs : 

être la mémoire des Forces aériennes stratégiques,
- maintenir les traditions,
- resserrer les liens entre le personnel d'active et les anciens,
- participer aux évènements importants liés aux FAS,
- être un lieu de rencontre.

Les membres :

Nos statuts les définissent très exactement mais la règle appliquée est la souplesse. Ce qui permet à tout le personnel en activité ou ancien des FAS, de participer, avec ou sans convocation, à toutes les réunions ou manifestations organisées par l'association.

Nos réunions :

Nous organisons deux rendez-vous dans l'année, dont l'assemblée générale, en essayant de donner un rendez-vous en province et l'autre en région parisienne.

Nos actions passées et en cours :

- Participation aux albums sur " le règne du Mirage 4 " et sur " les Forces Aériennes Stratégiques ", d'Alexandre Paringaux ;
- Remises en ordre de vol et de présentation le Mirage IV n°9 pour le musée de l'Air et de l'Espace en liaison avec le Gal Siffre, directeur du musée ; et grace à l'action bénévole des membres de l'Anfas: Alleil, Asquin, Cocu, Dubaquier, Fève, Idec, Liotard, Trichard, Vaillant, Brival, et le Gal Niollet ;
- Rassemblement, par le Gal Niollet de tout le matériel technique opérationnel autour de ce N°9 en liaison avec le CEA, Dassault et l'Armée de l'Air, y compris une maquette de l'arme ;
- Participation à Fly legend au Bourget : 2 jours pendant lesquels des centaines de fanas de l'aviation se sont assis à la place du pilote et du navigateur dans le Mirage 4 N° 9, encadrés par l'équipe de l'Anfas ;

- Lancement du projet de création d'un musée SSBS au plateau d'Albion, autour du PCT 1 de Rustrel, en liaison avec la mairie de Rustre ; mais nous n'avons pas abouti. En remplacement, celui du musée de l'Air et de l'Espace, au Bourget, sera certainement une réussite. 
- Etablissement de liens avec l'amicale des anciens des Groupes Lourds, ceux de 44-45 et avec l'amicale des anciens des B26 Marauders ;
- Création "d'Anfas Contact " pour permettre à la communication de passer entre nous.
Commémoration du 40ème anniversaire du premier vol Mirage 4, au Bourget, le 19 juin 1999 ;
- Début de réalisation d'une cassette sur les FAS.

Qui fait tourner l'association ?

Tout d'abord, les membres du bureau :
Président : Jacques Pensec,
Vice-président : Gal Broussaud,
Secrétaire : à pourvoir,
Secrétaire adjoint : Michel Cavan,
Trésorier : Alexandre Jourdan,
Trésorier adjoint : Jean-Marc Liotard,
Sans oublier le personnel du BRP FAS : Cne Suzanne et Adc Delansay.
Et maintenant les membres du conseil d'administration :
Guy Aglaure, Christian Auzepy, Patrice Bayoud, Jean-Claude Bernier, Claude Ferraroli, Michel Niollet, Gildas Pichard, Pierre Planes, Alain Sanchez, Jean-Paul Siffre.
La commission de contrôle des comptes composée de : Jean-Pierre Kermorgant et Pierre Roudaud.

Quel est notre budget : 

Je laisse la parole à Alex Jourdan.
Présentation des comptes par le trésorier Alex Jourdan :
Nombre d'inscrits : 337 dont 280 à jour de cotisation à la date de l'assemblée générale
Nombre de pouvoirs reçus : 101
Nombre de présents : 79
Total de votants : 180
Le quorum est atteint 180 pour 280/2 = 140.

Avoirs au 1 janvier 1998 : 58 611,62fr
Dans l'année :
Recette : 33 810,00fr
Charges : 33 430,90fr
Résultats : 379,10fr
Avoirs au 31 décembre 1998 : 58 990,72fr

Rapport des commissaires aux comptes. 
Les commissaires aux comptes ne nous ont pas adressé le compte-rendu de leur contrôle.
Sous réserve de leurs conclusions, le président propose de voter le quitus. 
Quitus de la gestion comptable. 
Le quitus de la gestion financière est voté à l'unanimité des votants sous réserve du rapport des commissaires.
Quelles sont nos actions en cours et à venir ?

Une cassette sur les FAS : 

Notre objectif est de mettre notre histoire en images et de la diffuser auprès du grand public, dans un premier temps sur bande magnétique puis sur CD Vidéo, si nous en avons les moyens.
A ma connaissance, le Mirage 4 est un des rares avions dans le monde à ne pas avoir de présentation en cassette et nous souhaitons y associer les aspects historiques et politiques de la mission des FAS. 
Je vous résume notre travail jusqu'à ce jour :
- le 31 juillet 97 : nous obtenons l'accord des FAS pour le tournage à Apt ; ce tournage a été réalisé avant le démantèlement ;
- en septembre 97 : nous recevons l'accord du CEMAA ;
- en février 98 : nous signons le protocole de production avec la société Copsi ;
- au cours du 1ier semestre 98 : Copsi propose le scénario, commence les recherches d'archives et de financement.
Mais le budget, que les premières estimations chiffraient à 100 000fr, est passé à 300 000fr en raison de la défection des chaînes TV.
Cependant cette cassette nous tient à cœur et, sous l'impulsion de Christian Auzepy, la société Copsi propose désormais deux étapes dans la réalisation et donc deux budgets :
- étape 1 : film vidéo sur les trois composantes avec des images d'archives du Sirpa ou d'autres organismes. Cette cassette est destinée à l'Anfas. Il faut compter 1 an pour la réalisation. Le budget est de 90.000fr que nous pourrions financer en fonds propres et sur souscriptions. Le prix de la cassette serait de 200fr ttc.
- étape 2 : film grand public avec une diffusion TV. Le budget est de 300.000fr, ce qui nécessitera des partenaires extérieurs.
Une décision sera prise à la prochaine réunion du conseil d'administration.

ANFAS Contact.

Nous avons eu l'envie de créer ce support de l'esprit ANFAS. Notre objectif est de faire une expédition tous les trimestres.
Le rédacteur en chef est Christian Auzepy.
Il est primordial que vous retroussiez vos mémoires et que vous nous transmettiez des papiers ou des courriers électroniques.
En accord avec l'amicale des anciens des B26 Marauders, une page " histoire " va pouvoir être créée.

Liens avec les amicales.

Nous avons établi des liens avec :
L'amicale des anciens des B26 Marauders - ceux qui ont fait la campagne d'Italie, de France et d'Allemagne sur le B26 Marauders - cette amicale vient de se dissoudre. L'Anfas avait délégué le Gal Broussaud et le Gal Auzepy à leur assemblée générale de dissolution le 25/09/1999. 

Le Gal Broussaud leur a proposé, en accord avec la politique définie par le conseil d'administration, de rejoindre l'Anfas. Nous les accueillerons avec beaucoup de modestie et leur proposerons de conserver le contact avec l'Armée de l'Air à travers l'Anfas. 
L'amicale des Groupes Lourds - ceux de la campagne de bombardement sur l'Allemagne à partir de l'Angleterre en 44-45 ont un passé prestigieux qui m'interpelle. Ceux d'entre-vous qui étaient à l'assemblée générale de 97 à Taverny, savent de quoi je parle. Nous restons à leur disposition et gardons le contact. Le correspondant Anfas auprès de ces anciens est le Gal Pierre Planès.

Musée de l'Air et de l'Espace au Bourget.

Au Gal Jean-Paul Siffre, ici présent, directeur du musée, je tiens à confirmer notre soutien dans toutes ses démarches autour des vecteurs des Fas.
Cependant, nous avons deux projets à lui soumettre.
Le premier autour du N° 9 : un système audiovisuel serait le bienvenu pour expliquer les Fas, sa mission et raconter l'histoire de cet avion. Un peu dans l'esprit du N° 45, placé en stationnement " perpétuel " à la cité de la Villette. Nous sommes à la disposition du musée pour étudier une participation humaine.
Le deuxième projet est un deuxième Mirage 4 au musée : un Mirage avec possibilité de visiter les postes équipages. Lors de Fly Legend, nous avions été envahis par des fanas de tous âges qui voulaient accéder à la cabine. Il y a des problèmes de sécurité, de passerelle, d'échelle, etc, mais il y a certainement des solutions intelligentes pour mettre un élément aussi attractif dans un musée en tenant compte de toutes les règles.

Relations avec des écrivains et journalistes.

Nous sommes disposés à aider les personnes qui écrivent pour faire connaître les FAS et plus généralement, l'aviation de bombardement et l'aviation tout court. Cela fait partie des objectifs de nos statuts.
Actuellement, nous avons des relations avec :
- Germain Chambost, ancien des Vautour : nous avons parlé de son dernier livre dans ANFAS Contact N° 3 : " Pilotes,histoires authentiques ".
- Alexandre Paringaux pour les 2 albums iconographiques que vous connaissez et qui propose, aujourd'hui, celui sur le Plateau d'Albion " Les sentinelles de la paix ".
Hervé Beaumont, membre de notre association, qui a écrit un article dans le Fanatique de l'aviation sur les " jato "du Mirage 4.
- Dominique Blanchard, pour son travail de rédaction sur l'Aérospatiale.
Je rappelle que l'Anfas souhaite que l'histoire de notre grand commandement soit écrite, surtout pendant que les témoins sont présents. La période de guerre froide 1964 - 1989 n'est pas simplement une affaire politique. Il nous semble important et nécessaire d'écrire également la partie aéronautique militaire de la Force de Frappe.
Les rendez-vous des membres de l'Anfas pour l'année prochaine :

- inauguration de l'exposition SSBS au salon de l'Air et de l'Espace, au Bourget. La date n'est pas encore fixée. L'ouverture au public est le 1ier avril 2000.
- assemblée générale 2000, en principe sur une base aérienne, je pense à Istres. La date dépendra de celle du Bourget et de l'accord des FAS.
Le conseil d'administration doit approuver ces choix lors de la prochaine réunion et vous saurez tout par l'Anfas contact.

Questions diverses :

Gal Jean-Paul Siffre : rappelle son souhait que nous écrivions nos mémoires et le dit par une de ses phrases guillotines : " si vous n'écrivez pas, l'histoire vous rejettera et vous oubliera. "
Gal Gildas Pichard nous annonce que le musée de Rustrel fait de nouveau parler de lui mais sans pouvoir nous donner d'autres précisions. 

Il est temps de conclure cette assemblée générale.

Je remercie les membres de l'association qui ont répondu par leur présence ou la transmission de leur pouvoir à notre appel pour Marsan.
Le 8 octobre 1964, l'escadron de bombardement " Gascogne " et l'escadron de ravitaillement en vol " Landes " étaient les premiers dans les FAS à prendre l'alerte à 5 minutes sur cette base de Mont-de-Marsan.
Dans la continuité de cette mission, sous votre commandement, mon Colonel (LCL GARINEAU), l'escadron de reconnaissance stratégique a écrit récemment une nouvelle page de l'histoire des FAS. Sachez que nous avons été très sensibles à la réussite de votre mission et tous les membres de l'Anfas, ici présents, s'octroient le plaisir de vous féliciter.
Mon Colonel, transmettez à votre personnel ces félicitations.
A vous tous les anciens, et à vous aussi les jeunes de l'ERS qui allaient devenir des anciens, n'oubliez pas que notre magnifique avion, le Mirage 4, accomplira un soir, son dernier vol…. dans trois, quatre ou cinq ans.
A tous ceux qui ont travaillé pour que la mission nucléaire et la mission de reconnaissance se traduisent par une victoire des Forces Aériennes Stratégiques pour la paix, l'Anfas donne rendez-vous pour une grande fête, à l'escadron de reconnaissance stratégique " Gascogne ", basé à Mont-de-Marsan, … dans trois, quatre ou cinq ans !
Nous remercions d'avance le Colonel de la base de sa future invitation. Et nous l'Anfas, nous nous préparons et nous serons présents.
Mon Général, mon Colonel, Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre attention et de votre patience.


Jacques PENSEC.
Navigateur Mirage 4A - Président de l'Anfas.



Déroutement en Norvège

Le 18 mai 1970, l'équipage BOULEIGE-AUTRET décolle de Saint-Dizier, où il fait aussi mauvais que d'habitude, pour une mission longue durée qui, avec deux ravitaillements, va nous conduire jusqu'au cercle polaire en longeant les côtes de Norvège.
L'aller se passe normalement. Là-haut il fait même beau et l'équipage peut admirer la côte avant de redescendre cap au sud et de ravitailler une dernière fois au large de Stavanger ( base prévue comme terrain éventuel de déroutement ). Lors de ce dernier ravitaillement, à l'enquillage, une énorme fuite au panier du ravitailleur noie le Mirage IV. Après deux ou trois tentatives il faut se rendre à l'évidence, le ravitaillement est impossible et le déroutement inéluctable.
Stavanger est dessous qui nous tend les bras. Le contrôle de Stavanger est averti des intentions de l'équipage et nous passe alors une rafale en anglais se terminant par " Stavanger red "( c'est ce qu'a compris l'équipage ) ; en fait, il s'agissait du radar de Stavanger qui était H.S et le terrain était fermé pour travaux. Le terrain le plus proche est Orland, distant de 40 minutes de vol, où la météo, vue par l'équipage à l'aller, est correcte. Le commandant de bord du ravitailleur propose son aide, refusée par le Mir IV, compte tenu de la météo estimée sur le terrain et parce que le pétrole devenant rare et cher dans l'avion, il faut rejoindre Orland à la vitesse de rayon d'action maximum, peu compatible avec un vol en formation avec un C-135-F. Arrivant à Orland, la météo s'est dégradée ; il faut une percée et un G.C.A : tout cela en anglais, langue que l'équipage maîtrise tant bien que mal. Le C.O.F.A.S, que nous avons en contact BLU, nous demande de nous poser sans parachute.
Le début de descente G.C.A. n'est pas entendu ( ou pas compris ) par l'équipage. En vue de la terre, vers 500 pieds, pas de terrain visible malgré une côte découpée qui rend l'identification facile. Et pour cause : le terrain est camouflé ! Le balisage s'allume ( demande de l'équipage ou initiative du sol ? ). Au moment de l'arrondi, le pilote aperçoit le brin d'arrêt ; peut-on rouler dessus ou non ? dans le doute, le pilote remet une louche de gaz et se pose long ; peu après, le pilote avise un panneau de distance sur le côté de la piste, lit le chiffre 5, en conclut qu'il reste 500 mètres et se jette sur le parachute, qui s'ouvre normalement, et sur les freins ; mais tout cela est inutile parce qu'il reste en réalité 5000 pieds.
Parking sur une raquette ; le bidon ventral intrigue ( c'est peut-être la bombe ) ; le doute n'est levé qu'après passage d'un mécanicien armé d'un compteur Geiger. Le colonel, patron de la base, ( bientôt muté dans le nord !) visite la place pilote et s'étonne qu'il n'y ait ni bille ni aiguille. L'arrivée du Mir IV ne fait qu'ajouter à l'air de fête de la base qui accueille ce jour-là un escadron de Harrier britannique. Via la chaîne O.T.A.N., et le C.A.F.D.A. les F.A.S. sont avertis de l'atterrissage. Notre escadron est enfin rassuré où l'atmosphère, un peu tendue, se transforme en franche rigolade.

Accueil très sympathique des Norvégiens ; mise à disposition des chambres où trône sur chaque table de nuit une bible en norvégien ( charmante lecture ). Coup de téléphone à l'attaché militaire d'Oslo pour qu'il soit 



averti d'une part de notre présence et d'autre part pour qu'il mette à notre disposition, dans une banque d'Orland, un peu d'argent pour remplir nos portefeuilles vides de billets l'un et l'autre, d'autant que les consignes veulent qu'une équipe de mécaniciens vienne remettre l'avion en œuvre. On est à l'avant-veille d'un jour férié et le passage à Orland risque de durer. Attente au mess sous-officiers parce que le règlement affiché du mess officiers est strict et la combinaison de vol y est interdite; lecture des journaux norvégiens où seuls les problèmes de bridge sont déchiffrables ( l'équipage fait équipe dans ce genre de distraction ). Et à notre grande surprise, invitation au mess officiers, où a lieu une "party " en l'honneur des Anglais, avec les pilotes et leurs épouses ; en combinaison, on se sentait à l'aise comme vous le pensez. Nouvelle invitation pour le lendemain mais en complet veston, et le patron de la base désigne ceux qui devront apporter qui une veste, qui un pantalon, etc… pour nous habiller correctement. Après cet excellent repas, descente au caveau, sorte de boîte de nuit enfumée par les cigarettes et noyée sous l'aquavit où les fléchettes, jeu favori des Norvégiens, volent dans tous les sens. A minuit ( il fait encore jour ) fin des festivités, contrôle de la garde de l'avion et coucher dans la chambre sans rideaux.
Le lendemain, réveil un peu douloureux. Le petit déjeuner au poisson cru est excellent, puis thé traditionnel vers 10 heures et surprise ! message des F.A.S. : retour immédiat, pas d'équipe de remise en œuvre, atterrissage (sans parachute) à AVORD où la piste est plus longue. Premier sujet d'étonnement : pas de groupe pour le démarrage ! deuxième sujet d'étonnement, on apporte une citerne de 3 000 litres pour le plein qui nécessitera 7 ou 8 aller retour ; nouvelle tentative avec une citerne de 7 000 litres ( 3 ou 4 aller et retour ) pour finalement déstocker une citerne neuve de 40 000 litres plus adaptée à l'appétit du Mir IV ( réflexion de l'officier mécanicien : où mettent-ils tout ce pétrole ? ). Démarrage, retour direct et poser à Avord sans histoire ; dissipation des malentendus : le pilote du C-135-F a bien proposé ses services lors du déroutement, c'est l'équipage du Mir IV qui a refusé ; l'O .R.V., injustement accusé n'est pour rien dans l'incident. Retour à Saint-Dizier où, sur le parking, nous est offert une omelette norvégienne : façon digne de terminer cette escapade !

Michel AUTRET 

 

Le 14 octobre 1999, les commissaires aux comptes se sont réunis ce jour pour examiner les comptes 1998 de l'association ANFAS.
- s'agissant des opérations de crédit, tous les comptes sont exacts et justifiés.
- s'agissant des opérations de débit, il manque le justificatif du remboursement du 8/06/98 de M. Bayoud qui concernent des frais d'affranchissement.
A noter que la dernière dépense du 5/12/98 de 704,90fr pour la manifestation du Bourget ne figure pas dans le relevé CCP fourni.
A ces remarques près, nous certifions l'exactitude des comptes de l'ANFAS.
signé : jean-Pierre KERMORGANT - Pierre ROUDEAU